📘 Guide complet de l'épreuve écrite du BAC de français
Utilise ce guide interactif pour réviser toutes les notions importantes du commentaire littéraire : figures de style, registres, mouvements, types de textes, méthode, quiz et entraînement.
🔍 Figures de style
Allitération : "Répétition d'une même consonne. Ex : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?"
Allitération en b : Brutalité, percussion, violence contenue.
Allitération en c/k/q : Dureté, coup sec, intensité, force ou cruauté.
Allitération en ch : Chuchotement, mystère, rêve, apaisement.
Allitération en d : Dureté, froideur, tension, obstination.
Allitération en f : Souffle, vent, légèreté, ironie ou moquerie.
Allitération en g : Lourdeur, grondement, menace, étrangeté.
Allitération en j : Frottement doux, chaleur, insistance, mystère.
Allitération en l : Fluidité, douceur, musicalité, harmonie.
Allitération en m : Langueur, plainte, tendresse, mélancolie.
Allitération en n : Douceur, plainte, tristesse, régularité.
Allitération en p : Claquement, percussion, énergie, violence.
Allitération en r : Roulement, rugissement, colère, tension dramatique.
Allitération en s : Sifflement, discrétion, glissement, menace.
Allitération en t : Sécheresse, brutalité, rythme sec, tension.
Allitération en v : Souffle vibrant, douceur tendue, menace ou sensualité.
Allitération en z : Bourdonnement, tension électrique, sifflement appuyé.
Assonance
: "Répétition d'une même voyelle. Ex : Les sanglots longs des violons de l’automne."
Assonance en a : Ouverture, chaleur, éclat, force.
Assonance en e : Mélancolie, tristesse, douceur, flottement.
Assonance en i : Légèreté, vivacité, finesse, tension.
Assonance en o : Rondeur, profondeur, douceur, apaisement.
Assonance en u : Fermeté, mystère, tension, lourdeur.
Assonance en y : Éclat, éclatement, fraîcheur, vivacité.
🎭 Registres littéraires
📚 Mouvements littéraires
🛠️ Méthode du commentaire
1. Introduction :
Présentation du texte : mentionne l’auteur, le titre de l’œuvre, le genre, la date si connue.
Contexte : situe le passage dans l’œuvre (avant/après, situation d’énonciation).
Problématique : formule une question qui soulève le sens ou les enjeux du texte.
Annonce du plan : indique les deux ou trois axes d’analyse que tu vas développer.
2. Développement (2 à 3 parties) :
Structure du développement : chaque partie doit suivre le schéma :
Idée principale clairement formulée.
Exemples précis du texte (courtes citations).
Analyse littéraire des procédés (figures de style, registre, syntaxe, tonalité, champ lexical, etc.).
Effets produits et lien avec la problématique.
Utilise un vocabulaire littéraire rigoureux et montre la progression de ton analyse.
Soigne les transitions pour assurer la fluidité du commentaire.
3. Conclusion :
Bilan : résume les principales idées développées dans les parties.
Réponse à la problématique : formule clairement ce que le texte met en lumière.
Ouverture : propose une perspective plus large (autre texte, autre époque, autre thème).
🛠️ Méthode de la dissertation littéraire
1. Introduction :
Accroche : commence par une phrase générale en lien avec le sujet (contexte littéraire, citation, observation).
Définition des termes du sujet : reformule le sujet, explicite les mots-clés.
Problématique : pose clairement la question à laquelle tu vas répondre.
Annonce du plan : présente les grandes étapes de ton raisonnement (2 ou 3 parties argumentées).
2. Développement (2 à 3 parties argumentées) :
Chaque partie suit la structure : idée + exemple(s) + analyse
Partie 1 : première réponse possible à la problématique.
Développe une idée forte en lien direct avec le sujet.
Appuie-toi sur des exemples littéraires précis (œuvres étudiées, culture personnelle).
Analyse les exemples : montre en quoi ils soutiennent ton argument.
Partie 2 : autre réponse possible, complémentaire ou opposée.
Change de point de vue, nuance ou élargis ta réflexion.
Nouvel exemple + analyse approfondie.
Partie 3 (optionnelle) : dépassement du débat, synthèse ou point de vue plus nuancé.
Utile pour les sujets complexes ou les candidats à l’aise avec l’exercice.
⚠️ Conseils :
Évite la paraphrase ou la simple narration des textes.
Utilise un vocabulaire littéraire précis.
Chaque paragraphe doit être structuré : idée → exemple → analyse → lien avec la problématique.
Soigne les transitions pour assurer la cohérence de l’ensemble.
3. Conclusion :
Bilan : résume clairement les réponses apportées à la problématique.
Ouverture : élargis la réflexion à un autre domaine (autre genre, époque, question plus vaste…).
📖 Spécificités par type de texte
• Roman : narration, point de vue, personnages, cadre spatio-temporel, discours (direct, indirect...).
• Théâtre : didascalies, double énonciation, registres (comique, tragique...), mise en scène.
• Poésie : versification, rythme, sonorités, images poétiques, registre lyrique ou symbolique.
• Texte argumentatif : thèse, arguments, connecteurs logiques, types d’arguments (autorité, exemple, logique...).
📝 Vocabulaire spécifique du commentaire
Thèse : L’idée principale ou l’opinion que l’auteur cherche à défendre dans un texte argumentatif ou littéraire. Argument : Élément de raisonnement qui appuie la thèse ; il peut être logique, éthique, ou affectif, et doit être accompagné d’exemples ou de preuves. Transition : Phrase ou paragraphe servant de lien logique entre deux parties du commentaire ; elle assure la fluidité du raisonnement. Problématique : Question précise posée à partir du texte, orientant l’analyse ; elle formule un enjeu littéraire ou stylistique à résoudre dans le commentaire. Plan dialectique : Plan structuré en trois temps : thèse (affirmation), antithèse (opposition), synthèse (dépassement). Utilisé surtout dans les dissertations ou les textes à portée argumentative. Plan analytique : Organisation du développement en plusieurs parties qui décomposent et étudient les différents aspects du texte (thèmes, procédés, effets), sans confrontation directe d’idées opposées. Implication : Effet produit sur le lecteur par un procédé d’écriture (ex. : une question rhétorique implique le lecteur dans la réflexion, un champ lexical suscite une émotion). Procédé stylistique : Moyen d’expression utilisé par l’auteur pour produire un effet (métaphore, anaphore, gradation, etc.). Registre littéraire : Ton ou atmosphère dominante du texte, liée à l’émotion ou à l’intention de l’auteur (tragique, comique, lyrique, etc.). Champ lexical : Ensemble de mots liés par un thème commun (ex. : souffrance, guerre, nature), révélant l’univers du texte. Analyse linéaire : Méthode de commentaire qui suit l’ordre du texte ligne par ligne ou paragraphe par paragraphe, en analysant chaque partie en détail. Analyse thématique : Approche du commentaire qui regroupe les idées par grands thèmes ou axes d’analyse (ex. : l’amour, la nature, la critique sociale). Effet de sens : Impact produit par un choix de mot, une structure ou une image sur l’interprétation du texte. Connotation : Sens implicite ou subjectif que peut prendre un mot selon le contexte, en plus de sa définition littérale (dénotation). Interprétation : Lecture personnelle mais argumentée d’un passage ou d’un procédé, en lien avec la problématique.
❓ Construire une problématique
Comment formuler la problématique ? – Par quoi commencer sa phrase ?
Deux tournures sont très utiles pour lancer le débat : "En quoi ?" et "Dans quelle mesure ?"
Les tournures "Par quels moyens... ?", "Pourquoi... ?" ou "Doit-on considérer que... ?" lancent également le débat. Cependant, il faut veiller à ce qu’elles ne conduisent pas à un catalogue descriptif.
– Il faut éviter : 1) une question dont la réponse serait évidente (oui/non...)
2) une question qui appelle une énumération ou un catalogue de réponses
3) une question qui appelle un historique (comment a évolué... ? comment s’est créé... ?)
4) il faut absolument éviter de formuler une question qui appelle une description (Comment ? Quels sont... ?).
– Il faut vérifier que : 1) La question posée prend en compte tous les grands aspects du sujet. Elle ne doit négliger aucune des disciplines abordées. Elle doit être riche.
2) La question posée doit autant que possible être ancrée dans l’actualité : où en est le débat sur le sujet aujourd’hui ?
3) La question posée doit indiquer un contexte, dans l’espace et dans le temps.
Rédiger la problématique L’introduction doit amener logiquement la problématique.
– Pour faire émerger le problème, on part d’un constat, que l’on explique et auquel il faut donner un contexte.
– On pose la problématique (deux questions maximum).
– On propose d’y répondre en deux ou trois parties, qui correspondent aux principaux arguments ou hypothèses choisis.
– On articule logiquement et nettement cette annonce du plan (Certes..., mais... Dès lors).
🗂️ Générateur de plans
🧠 Quiz interactif
Clique sur "Commencer le quiz" pour tester tes connaissances.
🎮Mini-jeu : Trouve la figure de style
⚠️ Erreurs fréquentes
• Confondre métaphore (image implicite) et comparaison (outil comparatif explicite : « comme », « tel », etc.).
• Négliger le contexte historique, culturel ou littéraire, ce qui peut conduire à des contresens.
• Faire un résumé du texte au lieu d’une analyse argumentée des procédés et enjeux.
• Oublier d’analyser les effets produits sur le lecteur (émotion, réflexion, persuasion, etc.).
• Utiliser un vocabulaire flou ou non littéraire : bannir les termes comme « c’est bien » ou « c’est nul ».
• Ne pas appuyer ses idées par des citations précises et bien intégrées dans les phrases.
• Proposer une lecture non structurée : oublier les transitions, mélanger les idées ou désorganiser le propos.
• Confondre analyse et jugement personnel : on n’attend pas un avis mais une interprétation rigoureuse.
• Employer un langage familier ou des formulations orales inadéquates dans un devoir écrit.
• Oublier de définir les termes clés de la problématique ou de l’énoncé.
• Analyser un procédé sans le lier au sens global du texte ou à la problématique.
• Se tromper dans les mouvements littéraires ou attribuer un texte à la mauvaise époque.
• Copier-coller des analyses toutes faites sans les comprendre ni les adapter au texte étudié.
• Oublier la conclusion ou faire une simple répétition de l’introduction sans véritable synthèse.